L1 - Lens - Guy Roux «pas un sénior»

«Je ne sais pas si je défends les seniors. Je ne me sens pas un senior. J'ai toujours cotisé, je me sens parfaitement à l'aise dans cette affaire». Guy Roux veut croire que le CNOSF prendra une autre décision que celle prononcée par la commission juridique de la LFP. Son contrat avec Lens n'a en effet pas été homologué par la Ligue en raison «d'un léger dépassement de la limite d'âge». L'ancien stratège d'Auxerre a même reçu l'appui du ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, Roselyne Bachelot, qui veut «jouer un rôle de Madame bons offices».


«Ma marge de manoeuvre dans "l'affaire Guy Roux" c'est de l'épauler», a dit la ministre qui a reçu lundi au ministère de la santé l'entraîneur lensois, une rencontre prévue deux semaines avant le déclenchement de «l'affaire». «Je n'ai pas le pouvoir de modifier la charte (du football professionnel qui fixe la limite pour entraîner en France à 65 ans), qui résulte d'une convention entre entraîneurs, joueurs et présidents, je laisserai les professionnels bâtir le règlement qui convient, étant entendu qu'il doit être conforme au droit du travail», a ajouté Mme Bachelot.


Pour elle, le cas de Guy Roux «a suscité une émotion bien compréhensible étant donné vos capacités, Guy, et l'immense sympathie dont vous jouissez dans le public. La décision de la Ligue est conforme à la charte de 1974 (...), qui ne correspond sans doute plus (au) marché du travail». «J'attends avec beaucoup de sérénité que le CNOSF rende sa décision, je suis extrêmement confiante», a ajouté la ministre qui «souhaite que l'affaire Guy Roux soit l'occasion d'une réflexion globale sur la profession».